Rencontre avec Karim Tabbou, 1er secrétaire du FFS

Publié le par chaineze.kabouya.over-blog.com

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Karim Tabbou, 1er secrétaire du Front des Forces Socialistes, nous a fait l'honneur d'une rencontre aujourd'hui à la Fédération PS du Rhône. 

Le Front des Forces Socialistes est un parti "frère", membre de l'internationale socialiste.

La figure la plus connue du FFS est Hocine Aït-Ahmed.  Il a été l'un des fondateurs du FLN, qu'il quittera en 1962.

En septembre 1963, il fonde le Front des Forces Socialistes (FFS) qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique.

Karim Tabbou, nous a fait le récit des différentes lois et autres manipulations du régime, visant à maintenir l'opposition dans le silence le plus total.

Il est revenu sur les fortes mobilisations qui agitent le pays depuis le début de l'année : gardes communaux, paramédicaux, médecins, greffiers, étudiants,...

Sa description de la vie politique Algérienne, permet de mieux appréhender les raisons du boycott du FFS des élections législatives et présidentielles. La corruption généralisée, la proximité des pouvoirs occidentaux avec le régime algérien, les lois liberticides sont autant de raisons qui font explique le silence des médias (algériens et occidentaux) sur le problème algérien.

Les récentes révolutions qui ont secoué le monde arabe, se sont rependues comme une tâche d'huile. Nous lui avons donc demandé, quelle était la situation en Algérie. L'explication donnée est la suivante :

D'abord, l'histoire politique du pays est différente de celle de la Tunisie ou de l'Egypte. La révolution avortée de 1988, a laissé des stigmates au peuple. Aujourd'hui encore, le spectre de la guerre civile, empêche les algériens de descendre dans les rues, pour manifester contre un pouvoir qui les a massacré.

Ensuite, il est de notoriété publique, que le régime algérien a deux tête : le président Bouteflika et l'armée. Ce sont les généraux qui sont les véritables dirigeants en Algérie. Demander le départ de Bouteflika, comme les Tunisiens ont demandé le départ de Ben Ali, reviendra à ne pas changer de système.

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A titre personnel, j'admire ces militants, qui depuis des décennies se battent sans relâche contre un système corrompu, qui verrouille la vie politique. 

Le message délivré par le 1er secrétaire du FFS, est porteur d'espoir pour tous les algériens. Il appelle à la coalition de toutes les forces du changement pour construire une Algérie nouvelle.

J'ai pris bonne note, de son invitation à venir à Alger, rencontrer les militants du FFS. Et c'est avec grand plaisir, que j'irai très prochainement!

Publié dans International

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